Tous les chemins mènent au rhum
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Depuis que je suis tout petit ma mère m'a répété
Petit fais attention, tu n'es pas très futé
Ton père était comme toi, il est mort à la guerre
En chantant des chansons et en buvant de la bière
À tous ceux qui m'accusent de faire pleurer maman
Parce que j'ai pris la route le jour de mes seize ans
À ceux-là je réponds que je pourrais faire pire
Je pourrais regretter et penser à revenir

Lève ton verre mon ami, le jour n'est pas fini
Le soleil brille encore sur nos sombres remords
Et partout où qu'on aille sur cette terre des hommes
Il n'y a qu'une vérité : Tous les chemins mènent au rhum

Une nuit dans une ruelle, j'ai croisé un vieillard
Des cornes ornaient son front et ses yeux étaient noirs
Il m'a montré un pacte que je devais signer
Je pris la plume et sans vouloir, renversai l'encrier
À tous ceux qui m'accusent d'avoir mon âme au diable vendue
Quand il a vu qui j'étais, même lui n'en a pas voulu
Il m'a dit qu'il n'avait que faire de l'âme des crétins
Il m'a dit garde ton âme, pousse tes fesses et reprend ton chemin

Par un matin d'avril au détour d'un chemin
J'ai croisé une fille mi-princesse mi-putain
Elle voulut m'embrasser et faire de moi un roi
Je ne pus refuser, c'était ma première fois
À tous ceux qui m'accusent d'avoir cédé à la tentation
C'est que j'aurais bien voulu mais je n'en eût point l'occasion
Car dès que j'eus les yeux fermés dans un délicieux soupir
Elle m'assomma, me prit mes biens et me laissa mourir

Aujourd'hui je suis là au paradis des cons
Du haut de mon nuage, je chante cette chanson
Je bouffe des goélands et je bois de la bière
Je pisse pour faire la pluie et je rote pour le tonnerre
Aujourd'hui je suis là au paradis des imbéciles
Quand je regarde en bas, des fois, je trouve ca difficile
Alors je me saoule la gueule et je dégringole de mon nuage
Si j'étais aussi gros que con ca ferait un vrai carnage

Paroles et musique : Xavier Pétermann




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